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Haut de page : Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫. Bas de page :  Higa Seikō  比嘉世幸

Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫

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Shimabuku Tatsuo portrait6

Nom : Shimabuku 島袋

Prénom : Tatsuo 龍夫 ;Tatsuo n’ était à l’origine qu’un surnom mais ce surnom devient plus usité que son prénom originel de :  » Shinkichi 新吉 »

La signification de « Tatsuo 龍夫 » est la suivante Tatsu 龍 → dragon et 夫 → mari… mais employé conjointement avec le premier caractère Tatsu 龍 , peut se traduire par quelque chose comme « gentleman dragon » ce surnom lui a été donné après la fondation de son école et en référence à la vision qu’il avait eu de la déesse Kannon 観音. la déesse est représentée avec un dragon à ses cotés; voir plus bas l’écusson de l’école Isshin.

Date de naissance et de décès : 19 septembre 1908 – 30 mai 1975

Lieu de naissance : District de Kyan 喜屋武 ( Adresse :751 Kyan Asa Gushikawa-son / 具志川村字喜屋武751番地 Adresse actuelle : 3-751 Kinaka Uruma-shi /うるま市喜仲3-751) située dans la ville actuelle de Uruma うるま市, anciennement village de Gushikawa 具志川. Ville réputée pour ses combats de taureaux (combats entre  taureaux). Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

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Fig.0479- Combat de taureaux. Gushikawa 具志川.

Fondateur du style  » Isshin 一心流 » → littéralement  » un seul cœur ou cœur  unifié  » mais peut se traduire éventuellement par :  » style de la voie du cœur « , sans compter que  » cœur 心 shin », en japonais ne se limite pas au cadre sémantique que nous connaissons il peut également glisser vers un sens plus large qui se rapproche dans notre langue du mot  « esprit ‘  Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 est né dans une famille de fermiers de la région du centre d’Okinawa 沖縄本島中部, près de la côte Est (donnant sur l’océan pacifique)

C’est vers 1920, à l’âge de 12 ans qu’il aurait demandé à un de ses oncle, habitant à plus de 19 kilomètres ( lieu non précisé) de son village, de lui apprendre des rudiments de todé/karaté 唐手・空手. On suppose que vu la distance et étant donné les moyens de transports de l’époque, il est parti vivre chez cet oncle pour pouvoir bénéficier de son enseignement. Puis quelques temps après et sur ses conseils, il aurait été chez le maître Kyan Chōtoku 喜屋武朝徳 , celui-ci habitant alors à seulement quelques kilomètres de son village natal. Kyan Chōtoku 喜屋武朝徳 est une figure de légende et un incomparable maître de todé/karaté qui a marqué son époque ( voir sa biographie ). Sa réputation s’étend dans toute la région. À vrai dire le district de Kyan 喜屋武 est trop éloigné du village de Yomitan ( quartier Hijabashi 読谷村比謝橋) pour que Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 est pu s’y rendre à pied pour les entraînements. Il est fort probable que la ferme de ses parents avait des chevaux à sa disposition comme c’était d’ailleurs souvent le cas. Les chevaux étaient employés principalement pour le transport d’outils, de marchandises et de récoltes.

Le jeune Tatsuo 龍夫 n’était pas de grand taille mais c’était un athlète né ; on dit notamment qu’il brilla à plusieurs reprises dans des compétitions athlétiques et dans les disciplines du lancer de javelot et du saut en hauteur.  karatehistorique.wordpress.com 

1927 – Après avoir réussi son examen d’entrée du lycée Okinawa Kenritsu Naha Shogyo Gako / 那覇市立商業学校 (inauguré en 1905, détruit par les bombardement américains en 1945 et reconstruit après la guerre. Adresse :1-16-1 Matsuyama Nahashi Okinawa-ken 900-8557 / 〒900-8557 沖縄県那覇市松山1-16-1 ) qui se trouve comme son nom l’indique à Naha, il en profite, sur les recommandations de son père, pour s’inscrire au dôjô du Maître Miyagi Chōjun 宮城長順 et étudier sous sa direction le gojū-ryū 剛柔流, Style qu’il étudiera pendant trois ans.

1931 On retrouve Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 de retour dans son village natal, il reprend les cours chez maître Kyan Chōtoku 喜屋武朝徳  tout en travaillant (?) De tous les maîtres sous lesquels il aura eu le privilège de pouvoir apprendre le karaté,   Kyan Chōtoku 喜屋武朝徳 sera le maître qui l’aura le plus marqué,  il le considérera comme son véritable mentor et se réclamera toujours de son héritage.

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Fig.0457- Shimabuku Tatsuo  島袋 龍夫.

 Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

Dans la tourmente de la guerre :

Du mois de mars au mois de juin 1945, la bataille d’Okinawa 沖縄戦 fait rage, les combats entre les américains et les Japonais sont acharnés et sans pitié . Entre massacres , destructions et anéantissement final , un quart de la population civile trouve la mort . À la fin des combats (23 juin 1945), Okinawa n’est plus qu’un immense champs de ruines. Tout est à reconstruire, le choc émotionnel des survivants parait sans fond, malgré tout , des hommes et des femmes, faisant fi de la réalité, décident de faire face à l’insondable désespoir qui règne et se remettent à vivre à leur manière , celle de l’avant cataclysme. Petit à petit l’espoir refleurit . C’est dans cette ambiance de survie que Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 ouvre son premier dōjō ( été 45). Ce dōjō 道場 est implanté dans le village de Konbu うるま市昆布 , du moins dans les ruines de ce qu’il en reste et où ne se dresse plus qu’un austère bidonville.  Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

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Fig.0453- Okinawa à la fin des hostilités

☒ ☒ ☒ Aparté – ☒ ☒ ☒  Au cours de la bataille d’Okinawa, les destructions dues aux bombardements et concernant les parties Centre et Sud de l’île étaient tellement importantes que pour redonner vie à un tissus végétal moribond , les Américains ont eu recours au largage intensif, par voie aérienne , d’une plante invasive : le nemunoki ねむの木 qui était alors inconnue sur l’île… il va sans dire que cela ne déboucha pas sur une réussite… car pour être envahissante elle est… et est restée envahissante. Le Nemunoki ねむの木 (合歓木), Nemutagi, Nebutagi, Neburinoki ou Neburiko est l’Albizia dit Arbre à soie ou Acacia de Constantinople etc. (Albizia julibrissin) Cette plante qui prend la forme d’un arbuste peut se naturaliser très facilement, elle a une capacité naturelle de colonisation par le biais d’une reproduction intensive qui l’a rendu envahissante dans plusieurs régions du monde.☒ ☒ ☒ Fin de l’aparté ☒ ☒ ☒  – 

C’est à partir de cette époque troublée, qu’ il entreprend de faire une sélection parmi les techniques étudiées auparavant . Il pose les bases de son école 流派; ce  sera  » la voie du cœur / Isshin-Ryū / 一心流 » mais il faut attendre l’année 1956 (15 janvier 1956) pour qu’il la nomme en tant que telle.  Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

Ce terme de « Isshin-Ryū 一心流 » provient d’une réflexion  philosophique qu’il a eu suite à un rêve 夢 dans lequel lui est apparue la déesse Kan’non 観音. Déesse bouddhiste personnalisant la miséricorde et la compassion. Cette image féminine n’est pas surprenante en elle même car dans la culture des Ryūkyū, la femme a toujours bénéficié d’une place prépondérante. Paradoxalement c’est depuis l’importation du bouddhisme dans l’île que son rôle a sensiblement diminué (14e siècle).

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Fig.0454 –  La déesse Kan’non 観音dans l’iconographie japonaise  et la déesse dans la tradition chinoise 妈祖是中国东南沿海和海外华人供奉的海洋保护神,又称天妃、天后、天妃娘娘、天上圣母 (天妃) Fig.0572 . (Possible rapport avec la légende de  » Lóng Nǚ 龍女 / 龙女  » → 水龙王诸女 → Sagara-nagaraja → mythologie hindou ? ) Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

Le 15 janvier 1956, est donc la date effective où son style prend officiellement le nom de  » la voie du cœur → Isshin-Ryū 一心流 » . L’emblème de l’école se compose alors de trois étoiles ; il faudra attendre l’année 1961 pour qu’un dessin, représentant les formes de la déesse soit créé par un disciple américain dénommé : Arcenio James Advincula. Après avalisation du maître, l’emblème « Megami-patch » est adoptée comme emblème officielle de l’école Isshin-Ryū 一心流 .

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Fig.0459  L’emblème de l’école  « Megami-patch »

 Les significations attribuées aux trois étoiles sont les suivantes :

1) Esprit technique  corps

2) Shōrin-ryū 少林流 / gojū-ryū 剛柔流/ kobudō 古武道. (Les trois étoiles sont visibles en haut à droite sur le « Megami-patch » )

À noter que la déesse 女神 n’est pas une être hybride mi-femme, mi-dragon comme parfois on la présente par erreur.  Elle chevauche le dragon 龍 dans un décor d’écumes maritimes . Ce décor est sensé symboliser les épreuves de la vie et l’obscurité du destin. Le dragon 龍 quant à lui, symbolise les forces positives des profondeurs de l’inconscient.   Cette emblème est parfois dénommée  » la déesse de l’eau 水女神  ».

Du fait de sa situation historique, cette école possède dès ses origines, un nombre beaucoup plus élevé d’élèves américains que d’élèves okinawïens. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cet état de choses; premièrement, l’emplacement du dōjō; il se trouvait littéralement entouré de bases US : Camp Courtney, Camp Mc Tureous, Navy base of White Beach et US Air Force Kadena base. Deuxièmement, les Okinawïens de 1945-1946, souffraient de malnutrition, ce qui ne leur permettaient pas d’avoir une activité martiale , sportive voire même récréative. La population devait compter sur l’aide alimentaire américaine pour survivre et malgré l’importance de cette dernière la pénurie avait du mal à être résorbée. Pour ce qui concerne les soldats américains, le problème ne se posait pas car ils pouvaient bénéficier d’une abondante alimentation du à leur imposant appareil logistique de guerre . Mais la raison principale, vient surtout du fait que Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 ayant dès la fin des hostilités accolé à sa demeure une enseigne ou on pouvait lire le mot « KARATE « en toutes lettres dessus, il eu un beau jour la visite des autorités militaires américaines du secteur, accompagnées d’un traducteur, pour lui proposer un contrat. Contrat qu’il a accepté et qui lui a permis de faire vivre aisément sa famille. Le contrat stipulait qu’il devait donner des cours réguliers de karaté au Marines des bases les plus proches de son domicile citées plus haut. Certains de ces soldat furent très vite passionnés par ses cours,  l‘exotisme et l’efficacité du karaté firent que les jeunes coqs de combat que sont les Marines 海兵隊, de la, première, deuxième et troisième génération (du fait des relèves) se bousculèrent pour recevoir cet enseignement. Devant cet engouement , on ne sait pas vraiment comment a réagi Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 mais certainement qu’il a réagi selon le plus pur esprit du karaté , à savoir, qu’ un karatéka 空手家, ne possède « ni sexe ni race   » De ce fait, il n’a pas du hésiter longtemps à enseigner à ceux qui étaient prêts à faire les efforts nécessaires. Il faut également signaler et cela sans honte que, ces soldats bien nourris et bien payés représentaient dans cette pénurie des plus sombres, une source inestimable de revenus.

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Fig.0460- Dōjō du quartier d’Agena 安慶名. Ambiance toute américaine pour la photo et bien loin des critères okinawaïens ; le choc des cultures…

☒ ☒ ☒ Aparté ☒ ☒ ☒  L’emplacement du dôjô a changé plusieurs fois : domicile du maître, puis entrepôts ou garages pour finir en le lieu actuel; une construction spécifique : le dôjô central du style (voir  Fig.0452. ci-dessous ) 1946 Konbu dôjô / うるま市昆布,   Tengan dôjô / うるま市天願, 1947 Tairagawa dôjô / うるま市平良川, 1948 Kyan dôjô / うるま市喜屋武 , 1956 Agena dôjô / うるま市安慶名, 1975 Kinaka dôjô / うるま市喜仲  ☒ ☒ ☒ Fin de l’aparté ☒ ☒ ☒ 

Les années passant, les disciples formés, et de retour aux États-Unis se mettent à enseigner ce qu’ils ont appris du maître Okinawïen. Ils développèrent ainsi le style dans de très nombreux états de leur pays. De là le nombre imposant de dōjō de l’Isshin-Ryū 一心流 que l’on trouve aux États-Unis . Actuellement, le nombre de pratiquants de ce style, dans le monde, est estimé à environ 40.000.  karatehistorique.wordpress.com 

En 1964 et 1966, le maître en personne se rend aux États-Unis dans le but de seconder ces anciens disciples américains et de leur donner une touche supplémentaire de véracité. Touche non négligeable quand on se trouve dans une phase de développement.

En 1972, Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 désigne son fils ; Shimabuku Kichirō 島袋吉郎 comme  successeur en titre de l’école.

En 1974 , Shimabuku Kichirō 島袋吉郎 change le nom de l’organisation internationale. De A.O.K.A.  » American Okinawan Karate Association » (?), l’association prend le titre officiel de I.W.K.A.  » Isshinryu World Karate Association » plus en phase avec l’ouverture de dōjō(s) dans des pays tiers.

1975 , le maître Shimabuku Tatsuo 島袋 龍夫 décède à l’âge de 66 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral.  Son fils, Shimabuku Kichirō 島袋吉郎 continue son oeuvre par le biais du Centre International du style Isshin-Ryū IWKA 一心流国際空手道連盟 本部道場 Centre qui se trouve implanté dans la ville de Uruma うるま市 à quelques kilomètres seulement de l’emplacement de l’ancien et premier dōjō de l’école. Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

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Fig.0452. Centre International du style Isshin-Ryū / IWKA / Isshinryu World Karate Association/ 一心流国際空手道連盟 本部道場.

Éleves connus :

  • Shimabuku Kichirō 島袋吉郎 (fils du maître/1939- )
  • William Duessel (1927-2014) USA
  • Uezu Angi 上江洲安儀  (beau-fils du maître / 1935 -) USA / Saipan.
  • Shimabuku Shinshō 島袋真昇 (fils du maître/ (1942 – 2006)
  • Ed Johnson USA
  • Harold Mitchum USA
  • Don Bohan USA
  • Steve Armstrong USA
  • John Bartusevics USA
  • Arcenio James Advincula (1938- ) USA
  • Ralph Bove  USA
  • Don Nagle (1938-1999) USA
  • Tom Lewis USA
  • Sherman Harrill
  • Kaneshi Eiko 兼次? (?)
  • Shigema Genyu  志慶真? (?)
  • Kinjo Chinsaku 金城 (?)

Sources :
Témoignage oral du fils du fondateur (Shimabuku Kichirō 島袋吉郎) 2016
沖縄空手流派研究事業/首里・泊手/解説書/ 沖縄県文化観光スポーツ部空手振興課/ 2021

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 Higa Seikō  比嘉世幸

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Nom : Higa 比嘉

Prénom : Seikō 世幸

Date de naissance et de décès : 8 novembre 1898 – 16 avril 1966.

Lieu de naissance : quartier de higashi à Naha 那覇区字東

1898,  naît dans une famille des classes moyennes de Naha, il est le deuxième fils de Higa Seihidé 比嘉世秀. Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

C’est en 1911 vers l’age de 13 ans qu’il accède à l’enseignement du maître Higaonna Kanryō 東恩納 寛量 . À la suite du décès du maître (1915, 1917 ?) il continue la pratique du courant qui sera plus tard dénommé le Naha-té sous la direction du successeur du maître et fondateur du style Gojū 剛柔流; le maitre Miyagi Chōjun 宮城長順.

Higa Seikō 比嘉世幸 a connu Higaonna Kanryō 東恩納 寛量 par l’intermédiaire du frère du maître chez qui il était alors employé comme modeste commis. Tout en travaillant d’arrache pied, il s’entraîne avec assiduité au todé/karaté 唐手・空手 . Malgré un emploi du temps chargé, il ne néglige pas ses études; c’est ainsi qu’il finit par intégrer en 1919 le lycée maritime d’Okinawa /Okinawa Suissan Gakō /沖縄水産学校.

Fig.0773 – 縄水産高等学校・校門 Porche d’entrée du lycée maritime  –  Okinawa Suissan Gakō  – 1937 沖縄県立沖縄水産高等学校・記念誌より。

Fig.0772 – Lycée maritime d’Okinawa / Programme de gymnastique 縄水産高等学校・体育の授業 – 1937 沖縄県立沖縄水産高等学校・記念誌より。

Pendant quelques années où l’on a du mal à suivre sa trace, il serait devenu instituteur 小学校教師, puis il aurait changé de profession et serait devenu policier. Tout en étant policier, il aurait continué de fréquenter le dōjō de Miyagi Chōjun 宮城長順 où il aurait donné des cours en tant qu’ assistant. Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

Au mois de mai 1931, il démissionne de la police et ouvre un dōjō dans le quartier Shimoizumi de Naha 那覇市下泉町. Higa Seikō 比嘉世幸 a alors 31 ans. Il est assez surprenant qu’il démissionne de la police mais nous ne possédons pas d’information, sur la cause qui a déclenché cette démission d’un emploi connu pour être stable.

À peine deux ans plus tard (1933) ,le dōjō déménage dans le quartier de Matsushita 那覇市松下町. Ce dōjō serait resté en activité jusqu’en 1944.

Conjointement à l’ouverture du dōjō de Matsushita , Higa Seikō 比嘉世幸 se serait rendu dans l’île de Saipan ( île du Commonwealth — îles Mariannes du Nord qui sont rattachées aux États-Unis ) où il ouvre un dōjō (1937-1939). On ne connait pas la raison qui a poussé Higa Seikō 比嘉世幸 à aller ouvrir un dōjō à Saipan ni s’il y est resté effectivement deux ans sur place ou non. Difficile également de savoir qui le remplaçait pour donner des cours en son absence dans le dōjō de Matsushita 松下道場.

Quoi qu’il en soit, Higa Seikō 比嘉世幸 est de retour au Japon en mai 1940 car il reçoit le titre « d’instructeur (section karaté 空手道錬士) de la prestigieuse Dai nippon Butokukaï 大日本武徳会. Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

En 1947, il ouvre un dōjō dans la bourgade de Itoman 糸満町 car conséquence des destructions de la guerre, le dōjō de Matsushita 那覇市松下町 à du disparaître. Parallèlement ,le maître Higa 比嘉 donne des cours de karaté dans les établissement suivants : Le lycée de Itoman 糸満高校, l’université des Ryūkyū 琉球大学 et le centre pénitentiaire d’Okinawa 沖縄刑務所.

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Fig.0463- Dōjō du Hewakan 平和館 3 mars 1951. Au centre, le maître Higa Seikō 比嘉世幸/ Source: ryubun21

En mars 1954, il reçoit le titre de Hanshi (maître) 範士 de la Dai nippon Butokukaï 大日本武徳会. Christian Faurillon karatehistorique.wordpress.com 

En 1956 il est nommé vice président de la fédération Okinawïenne de karaté→ Okinawaken Kartedo Renmei → 沖縄県空手道連盟.

En 1960, Higa Seikō 比嘉世幸ouvre un dōjō , le « Syodokan 尚道館  » dans le quartier de Yogi à Naha 那覇市与儀. Au cours de cette année 1960, est crée  » l’organisation internationale Goju-ryu karate et kobudō → 剛柔流国際空手古武道連盟. Le maître Higa en devient le premier président. Il est également nommé président de la toute nouvelle fédération Okinawïenne de karaté→ Okinawaken Kartedo Renmei → 沖縄県空手道連盟.

Le 16 avril 1966, le maître Higa Seikō 比嘉世幸 décède à l’âge de 68 ans.

Ses disciples les plus connus :

Tamaki Juei 玉城 寿英  (1905-1997)

Takamine Choboku  高嶺 朝睦  (1908-)

Izumikawa Kanki 泉川寛喜 (1908-1967)

Fukuchi Kiyoyuki 福地 清幸  (1919-1975)

Toguchi Seikichi 渡口 政吉 (1917-1998)

Yohena Tomoshige 饒平名 知繁 (?)   (1923-)

Higa Seikichi 比嘉 世吉(fils du maitre 1927-1999)

Ishimine Chochin 伊志嶺 朝信  (1931-1996)

Kiyuna Choyu 喜友名 朝有 (1931-)

Fukuchi Eikichi 福元 英吉 (1936-1995)

Kurashita Eiki 蔵下 英喜  (1941-)

Oshiro Jou 大城 譲   (1945-)

Gibō 宜保 成 喜(?) (1939-)

Hokama Tetsuhiro 外間哲弘  (1944-)

Sources :
空手の歩み / 外間哲弘 / 1984
沖縄空手道・古武道の真髄 / 外間 哲弘 /那覇出版社/ 1999
空手の歴史 /宮城篤正/ おきなわ文庫 /1987
沖縄剛柔流空手古武道の自己研究 / 可成 伸敞 /1992
沖縄県立沖縄水産高等学校 50周年 / あけぼの印刷 / 1995

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